1- Une société d’ordres, une société contestée

Sous la monarchie absolue, au XVIII° siècle, la société française est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état.

Les nobles et les membres du clergé appartiennent à des ordres privilégiés : ils ne paient pas d’impôts royaux.

Les paysans, les artisans, les marchands, les riches bourgeois forment le tiers état. Ils représentent la plus grande partie de la population. Ils paient de lourds impôts au roi et versent la dîme au clergé.

2- Une France en crise

En 1788-1789, le royaume est en crise : l’Etat dépense trop et l’argent manque.

Beaucoup de Français dénoncent le poids des impôts. Le tiers état s’insurge contre les privilèges des nobles et du clergé et souhaite des réformes. Les critiques se développent contre la monarchie absolue.

Les mauvaises récoltes aggravent la situation. La misère et la hausse du prix du pain provoquent des émeutes.

Louis XVI convoque les Etats généraux pour essayer de trouver des solutions à cette crise. Pour préparer la réunion, il demande aux Français de rédiger des cahiers de doléances.

LEXIQUE

cahiers de doléances : registres sur lesquels les députés de tous les ordres expriment leurs désaccords et formulent des demandes.

tiers état  : tous ceux qui ne sont pas nobles et n’appartiennent pas au clergé. Le tiers état représente 97 Français sur 100 (97%). Ils n’ont pas de privilèges et paient des impôts.

1- Les « Lumières » et le développement des sciences

Au XVIII° siècle en Europe et en France, les connaissances scientifiques se développent, des idées nouvelles circulent.

Diderot, un philosophe, parle des « lumières générales qui se sont répandues dans la société ».

2- Les Lumières ou les idées nouvelles.

Les philosophes comme Montesquieu, Voltaire ou Rousseau, défendent la liberté, la tolérance et le progrès.

Ils s’élèvent contre les privilèges et souhaitent que tous les hommes soient égaux en ayant les mêmes droits. Tous rejettent le pouvoir absolu du roi. Rousseau pense que le pouvoir doit être approuvé par le peuple. 

Ces idées sont rassemblées dans un grand ouvrage, l’Encyclopédie. De nombreux auteurs, dirigés par Diderot, ont participé à sa rédaction.

Les  idées nouvelles sont débattues dans les salons et dans les cafés des villes.
Dans les campagnes, les Lumières se diffusent grâce aux journaux et aux colporteurs, des marchands ambulants.

L’encyclopédie     

Montesquieu                                   Rousseau    

Diderot                                 Voltaire

Le siècle des Lumières - Les Sciences par LorienPH

 
Diderot encyclopédie par LorienPH

3- Les Lumières à l’étranger

Les idées des lumières ont été diffusées dans toute l’Europe, grâce aux rencontres avec les philosophes dans les salons littéraires, les cafés (alors interdits aux femmes) et aussi par les livres et les journaux vendus un peu partout par des colporteurs.

Ces idées ont atteint l’Amérique du Nord en 1783 à l’occasion de son indépendance. Les Etats-Unis d’Amérique, ancienne colonie anglaise adoptèrent alors une constitution inspirée des idées lumières et mirent en place un régime démocratique.

LEXIQUE 

Philosophe : au XVIII° siècle, partisan de la liberté de pensée et des sciences, qui s’interroge sur l’homme, la société et le monde.

Tolérance : respect des opinions, des croyances, des pensées, des matières de vivre différentes ; reconnaissance des libertés d’autrui dans ces domaines.

Salon : lieu de réunion dans une maison où de riches personnes, notamment des femmes de la noblesse, reçoivent régulièrement des écrivains et savants célèbres.